samedi 14 décembre 2013

Le premier prime le plus WTF de l'histoire de la Nouvelle Star : décryptage


Jeudi avait lieu le premier prime de la promo Nouvelle Star 2014. Seize candidats, six garçons et dix filles, se produisaient pour la première fois en direct de l'Arche Saint-Germain. La règle était en apparence plutôt simple : les seize chanteurs avaient été répartis en quatre groupes de quatre (jusque là tout va bien) qui se produisaient devant le jury et ne découvraient leurs couleurs (du bleu ou du rouge, rien ne change de ce côté-là) qu'à la fin des quatre prestations. Le candidat ayant obtenu le plus de rouges était éliminé sur le champ. Comme ça, paf, d'un coup. En cas d'égalité parfaite entre plusieurs candidats, le jury disposait de trente secondes pour choisir celui qui ne poursuivrait pas l'aventure. En fin d'émission, c'était au public de voter et de décider de renvoyer chez elle une personne parmi les douze rescapées. Nous étions prévenus, la règle était fixée. Mais j'ai quand même envie de râler. Parce que, fidèle téléspectatrice de Nouvelle Star que je suis, j'ai assisté au premier prime le plus WTF de tous les temps. J'ai donc pris mon courage à deux mains et décrypté pour vous ce premier direct. Attention, il s'agit là d'un avis strictement personnel et en aucun cas mon point de vue n'est meilleur qu'un autre.

Comme d'autres, j'aurais très bien pu me contenter d'analyser les prestations de chaque candidat et pointer du doigt le moindre défaut. Mais je ne le ferai pas, pour la simple et bonne raison que ces derniers sont loin d'être les coupables de ce carnage. Je rejetterais plutôt la faute sur la production. Choisir de sélectionner seize candidats pour les directs, c'est chouette. Parler de "promotion la plus intéressante des dix saisons de la Nouvelle Star", ça l'est encore plus. C'est bien, ça tient en haleine le téléspectateur. Mais alors POURQUOI décider d'en éliminer cinq dès le premier prime ? En regardant l'émission jeudi soir, j'ai eu l'impression de me retrouver devant les battles de The Voice. Même schéma, même étrange sentiment de violence. Répartition des groupes inégale, choix de chansons défavorisant clairement certains candidats ou à l'inverse, des participants mis en avant de façon évidente, voilà à quoi pourrait se résumer ce premier direct.


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Si l'on s'en tient à la règle sans chercher à se préoccuper du reste, le verdict est juste. Les jurés ont fait le boulot qui leur était demandé, le public a éliminé une candidate qui avait obtenu du rouge : à priori, ce sont bien les onze meilleurs candidats qui ont été sauvés. Mais à y regarder de plus près, il est évident que quelque chose ne tournait pas rond sur le plateau jeudi soir. C'est Yseult qui a ouvert le bal avec une version explosive de Papaoutai. Sur la toile, son passage a fait grand bruit : on adore, on déteste, mais impossible de rester indifférent. Après une telle entrée en matière, difficile pour les autres candidats du premier groupe de s'imposer. Mehdi et Pauline se sont laissés dominer par l'orchestre. Marc, lui, était donné perdant avant même le début de sa prestation. Le titre qui lui était imposé, J'en rêve encore, ne laissait rien présager de bon. Impossible de rivaliser face à Paint in black ou Need you tonight. C'est sans surprise que le jeune homme de 21 ans, dont c'était ce soir-là "la première scène", a quitté l'aventure sur trois rouges du jury et une cinglante remarque de Sinclair quant à son "manque de charisme".

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Le deuxième groupe, composé de Claudia, Alvaro, Léopoldine et Laura n'a semble-t-il pas convaincu le jury. Seule Claudia, qui fêtait ses 17 ans en interprétant I Know de Irma, est repartie auréolée de quatre bleus. Tout l'inverse pour Laura dont la version d'Epaule Tatoo de Daho a laissé le jury de marbre. A l'instar de Marc, tous les éléments semblaient être contre la jeune fille ce soir-là. Mais elle n'a pas été la seule à recevoir des critiques négatives de la part du jury. "Trop lisse", "envahi par la peur", telles sont les remarques qu'a reçu Alvaro au sujet de sa prestation sur Perfect day de Lou Reed. Verdict : deux rouges et deux bleus pour celui qu'on surnomme désormais "Frère Alvaro". Mais quand je vous parle de WTF, le vrai de vrai, c'est le cas Léopoldine. Cette dernière avait pour mission de réinventer totalement Dieu m'a donné la foi d'Ophélie Winter et malgré un début prometteur, elle a, à mon sens, foncé droit dans le mur en enchaînant fausses notes et mimiques on ne peut plus pénibles à regarder. Sinclair grimaçait, Manoukian semblait en redemander. Le jury l'a pourtant qualifiée en ne lui attribuant qu'un seul rouge et c'est donc Laura qui s'est vue éliminée. "Partir sur quatre rouges, c'est violent, je ne pensais pas avoir été si nulle", n'a-t-elle eu de cesse de répéter par la suite.

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C'est Mathieu qui a ouvert la marche du troisième groupe dont les trois autres membres étaient Julie, Ezra et Sirine. Avec son interprétation de Revolution des Beatles, le farfadet, comme l'avait surnommé Manoukian lors de son audition parisienne, a livré "une des plus jolies prestations de la soirée" selon le jury. Je partage l'avis des jurés : Mathieu est de ces chanteurs qui font du bien. Une juste dose d'humour, un éternel sourire et de grands yeux bleus qui brillent, le tout accompagné d'une voix incroyablement maîtrisée. Le genre de personne qui donne l'impression que chanter si joliment, c'est super facile et qu'il suffit d'ouvrir la bouche pour y parvenir. Alors évidemment, passer après une telle performance s'est avéré quelque peu délicat pour les autres. Julie interprétait Love Song de Vanessa Paradis, et non seulement la chanson ne lui collait absolument pas à la peau mais en plus de cela, la demoiselle s'est vue attribuer une chorégraphie à la limite du ridicule qui lui a valu un maladroit "s'amuser à jouer le sex-appeal, s'amuser à jouer la musique sexy, c'est très risqué" de la part de Sinclair. Mais le candidat que j'attendais le plus jeudi soir, c'était Ezra, le "garçon de la montagne" qui chantait Wake me up d'Aloe Blacc. Une "prestation ratée". Voilà ce qu'on a pu lire sur Twitter après son passage. Alors certes, il a semble-t-il raté son entrée et a chanté le premier couplet en décalé avec l'orchestre. De plus, comme l'a mentionné Olivier Bas, son regard semblait perdu pendant la moitié de la prestation. Mais après avoir réécouté son passage plusieurs fois en tentant de déceler d'énormes faux pas qui auraient pu me faire dire la même chose que les autres, je ne comprends toujours pas. A partir du moment où Ezra s'est lâché, j'ai trouvé cette prestation tout à fait honnête et convaincante et non, ce n'était pas si catastrophique que ça. Enfin, c'est Sirine qui a fermé ce troisième groupe sur une interprétation de Comme un boomerang de Gainsbourg. Une prestation qui a ravi le jury et le public. Et bien qu'elle ne m'ait pas transportée, il m'est impossible de nier que la jeune fille de 19 ans a une voix incroyable. Sans grande surprise, c'est donc Ezra qui a quitté l'aventure sur un verdict mitigé : deux rouges et deux bleus qui, contrairement à ceux d'Alvaro, ne lui auront pas permis de revenir la semaine suivante.

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Le dernier groupe, composé d'Hugo, Kim, Chehinaze et Dana, m'a laissée plutôt indifférente quant au niveau de leurs prestations. Mais là où je me suis beaucoup interrogée, c'est en ce qui concerne les choix des chansons. La sécurité a été offerte à Kim : son interprétation de Sympathique de Pink Martini était jolie. D'une banalité sans nom, mais jolie. Dana, elle, a confirmé son statut de petite protégée de la production. Encensée par Maurane pour son interprétation de People help the people qui se devait être "très différente de celle de Birdy" et qui était en réalité la même en tous points, la jeune femme a livré une jolie performance vocale. Mais impossible de ne pas constater qu'elle a été la seule à bénéficier d'un titre qui la servait aussi bien. Une balade à voix, ce que préfère la ménagère. La production a bien réussi son coup. Hugo, lui, a joué au show-man sur Treasure de Bruno Mars. Une jolie réussite qui ne m'a pourtant pas captivée. Quant à Chehinaze, son titre imposé était On ira, de Zaz. Oh quelle surprise ! Pourquoi chercher à jouer sur les similitudes qu'ont les voix de la chanteuse et de la candidate alors que cette dernière aurait pu se servir de ce prime pour se détacher de cette étiquette de "Zaz avec l'accent" ? Malgré une pluie de bleus pour les quatre concurrents, c'est elle qui a quitté l'aventure après concertation du jury. En fin d'émission, c'est le public qui a tranché et qui a décidé d'éliminer Julie.

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Je me suis sentie mal devant ce prime car j'y ai retrouvé tout ce que je ne supporte pas dans les télé-crochets actuels. Ce concept du "candidat kleenex", celui à qui on lance des fleurs des semaines durant et qu'on jette dès que l'occasion se présente m'attriste profondément. Ce que j'appréciais dans la Nouvelle Star, c'était cette façon que l'on avait de juger les candidats sur un parcours entier et non sur l'instant. Nombre de candidats ont livré des prestations peu convaincantes et ont pourtant pu accéder aux plus hautes marches de l'émission car plutôt que de se concentrer sur UNE erreur qu'il avait pu commettre, on regardait son parcours sur la longueur. Et surtout, la Nouvelle Star est réputée pour mettre en avant l'univers d'un artiste plutôt que sa performance vocale. Avant le début du théâtre, Sinclair disait que le jury avait casté "beaucoup de gens qui savaient déjà dans quoi ils étaient bons". Alors à quoi bon attribuer à ces jeunes artistes qui connaissent déjà leur univers des titres avec lesquels on sait qu'ils ne seront pas à la hauteur ? De plus, la rapidité des éliminations a fortement déconcerté les candidats, cela s'est nettement ressenti. Je me demande encore pourquoi avoir choisi d'envoyer seize personnes sur les directs si c'est pour en éliminer autant si promptement.

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Vous l'aurez compris, s'il y a bien une élimination qui m'a réellement attristée, c'est celle d'Ezra, car je sais pertinemment qu'il était loin d'avoir démontré tout son potentiel et que nous aurions pu découvrir de très jolies choses de sa part les semaines suivantes. Mais retenez bien son nom car le petit n'a pas fini de faire parler de lui.

Je suis terriblement déçue par ce premier prime et c'est sans doute avec une pointe d'amertume que je regarderai le prochain... Mais après tout, mon avis n'est peut-être pas partagé. Qu'avez-vous pensé de ce premier direct ? Quelles éliminations vous ont déçu ? Quelles prestations retiendrez-vous ?
Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un billet sur le deuxième prime. D'ici là, je continuerai de vous poster mes comptes-rendus du Festival de Sarlat.
A bientôt !

mardi 10 décembre 2013

Sarlat, jour 1


Ah, Sarlat. Deux ans que j'attends impatiemment d'enfin me rendre à ton fameux Festival du film. Voilà, c'est chose faite. Sarlat tu ne m'auras pas déçue. Tu auras été à la hauteur de toutes - ou presque - mes espérances. Pendant quatre jours j'ai arpenté tes rues, développé une certaine routine, traversé la cour de l'espace culturel pour me rendre au Rex puis faire une halte dans un de tes cafés avant de retourner à l'espace culturel. Tu es belle, Sarlat, je ne te connais pas encore assez bien et je reviendrai dans un autre cadre, je te le promets. Mais pardonne-moi, je vais mettre tes belles pierres de côté afin de tenter de raconter mes quatre jours d'aventure au Festival du film. Allons-y.

Après une courte nuit, j'ai pris le TER Aquitaine à destination de Sarlat. J'ai dormi, dormi, tenté d'imaginer ce que j'allais vivre pendant une semaine, puis j'ai encore dormi. Aux alentours de midi, ma classe d'option cinéma-audiovisuel et moi sommes arrivés à l'endroit qui allait devenir notre QG pendant quatre jours : l'espace culturel. Nous avons repris des forces à la cantine (au passage, je veux la même bouffe au lycée. Cordialement) puis nous nous sommes dirigés vers le Rex pour la première séance de la journée. Parmi la longue liste qui nous est proposée, notre choix s'arrête sur Don Jon, L'auberge espagnole, Angélique et Les Poupées russes. Bien qu'ayant commencé à faire la queue plus d'une demie-heure avant l'ouverture du cinéma, nous nous voyons refuser l'accès à la salle dans laquelle est projetée Don Jon : dans ce cinéma doté de trois salles, on n'en trouve qu'une seule qui soit assez grande pour accueillir un public nombreux. Les deux autres sont très (trop?) vite complètes.


On nous conseille vivement The Lunchbox, mais c'est par pur esprit de contradiction que l'on se décide à aller voir Les drôles de poissons-chats. L'histoire de Claudia, 22 ans, qui vit seule dans une grande ville du Mexique et qui une nuit, atterrit aux urgences pour une crise d'appendicite. C'est là qu'elle rencontre Martha, sa voisine de chambre, atteinte du sida. Cette dernière a 46 ans, 4 enfants et une inépuisable joie de vivre malgré sa maladie. Touchée par cette jeune femme solitaire, Martha invite Claudia à habiter chez elle à sa sortie de l'hôpital. Nous avons tous plus ou moins mis un certain temps avant de rentrer dans l'histoire et avons pu noter quelques longueurs, notamment lors des passages illustrant la solitude de Claudia, qui ont pu finir par nous lasser. En sortant de la salle, j'avais la sensation que certains partis pris, tels que la relation homosexuelle entre les deux collègues de Claudia et la relation parfois ambiguë qu'entretient cette dernière avec le petit Armando, n'avaient pas été assez exploités et assumés. Mais avec le recul, je réalise qu'il n'y a rien à assumer : il ne s'agit pas d'actes exceptionnels et en aucun cas d'un film militant. Pas de raison donc de chercher à lire entre les lignes. Il s'agit de prendre cela comme on nous l'offre. Ce drame mexicain de Claudia Sainte-Luce est donc un splendide hymne à la vie, triste mais empli d'espoir. Paradoxalement, c'est à mesure que la maladie de Martha prend de l'ampleur que le bonheur, tout comme Claudia, s'installe progressivement dans cette famille. Nous nous demandons si Claudia parviendra à se sentir réellement à sa place, jusqu'à ce qu'on ne fasse plus la distinction entre elle et les quatre frères et sœurs : elle est devenue une des leurs. Un film poignant qui pousse à la réflexion et dont la fin nous arrache quelques larmes... de joie, tant la morale est belle et réaliste.
Ma note : 7/10

Nous avons ensuite été voir L'auberge espagnole : quel bonheur de voir pour la première fois un de mes films cultes sur grand écran. 15 ans après sa sortie, ce film est encore applaudi. A-t-on réellement besoin de rajouter quoi que ce soit ?


Après une pause pour dîner, nous retournons au cinéma pour attendre l'arrivée de Tomer Sisley, qui vient présenter Angélique, le dernier film d'Ariel Zeitoun. Puis, nous finissons par comprendre le système du festival, et donc que nous ne pourrons pas voir Angélique à 19h30, mais qu'une séance nous sera réservée à 21h45, en présence de l'équipe du film.

Nous nous rabattons donc sur la projection d'Eka et Natia : chronique d'une jeunesse géorgienne. Ce film raconte le quotidien d'Eka et Natia, deux amies inséparables âgées de 14 ans et vivant à Tbilissi, en Géorgie, au lendemain de l'effondrement de l'Union Soviétique. Nous les suivons dans la rue, à l'école, avec les amis ou la famille. Confrontées à la domination des hommes, elles luttent pour leur liberté avec la force et l'énergie de la jeunesse. Natia, l'insoumise, est courtisée par Kote mais refuse de l'épouser. Le mariage a finalement lieu, sous la menace mais également dans l'idée de fuir son père et son extrême violence. Bien que la caméra soit tournée la plupart du temps vers Natia, nous suivons l'évolution d'Eka au travers du personnage de son amie, et nous découvrons lors de la scène finale que l'insoumise n'est finalement pas celle que l'on croit... Ce film de Nana Ekvtimishvili est cru, la violence n'y est pas déguisée, et c'est en ce sens que je vous le conseillerais. Cependant, je n'ai pas été touchée, il me manquait quelque chose, comme si j'avais attendu pendant près de deux heures que le film décolle. Un drame qui ne demande qu'à être abouti, dommage.
Ma note : 5/10


Vient enfin le tour du film d'ouverture du festival, le tant attendu Angélique d'Ariel Zeitoun. Le remake "diablement sexy" comme l'ont qualifié nombre de journalistes, du célèbre Angélique, marquise des Anges de Bernard Borderie, lui-même adapté du roman Angélique d'Anne et Serge Golon, ne présente malheureusement que peu d'intérêt. Premièrement, la grande question réside dans le casting. Non pas que les acteurs soient mauvais, bien au contraire, Zeitoun a choisi ici l'excellence. Gérard Lanvin campe le rôle de Joffrey de Pérac tandis que la prometteuse Nora Arnezeder incarne Angélique, devenant ainsi les successeurs du couple mythique Michèle Mercier/Robert Hossein. A leurs côtés, Tomer Sisley devient le nouveau marquis de Plessis-Bellière. Les uns à côté des autres, ils sont formidables, mais aucun ne semble réellement trouver sa place dans ce film. La différence d'âge bien trop prononcée entre Angélique et le Comte de Pérac est un des problèmes majeurs de cette super-production qui n'a de flamboyant que son coût. Quelle idée d'avoir confié à Ariel Zeitoun, dont le nom est associé à un cinéma d'une piètre qualité, la réalisation de ce qui est le mythe de toute une génération ? Ce qui se voulait être un remake « beaucoup plus rock’n’roll, plus violente, plus politique et plus moderne » est en réalité un fiasco, qui, avant même sa sortie, met en colère bon nombre de fans inconditionnels de la saga de 1964.
Ma note : 2,5/10

Je suis juste tellement désolée pour ce qui est de la qualité des photos... Je n'ai pas utilisé mon réflex ce jour-là, je vous promets des choses un peu plus jolies les prochaines fois !
A bientôt !

vendredi 6 décembre 2013

Nouvelle Star, fin du théâtre, frissons et déceptions à la pelle


Voilà, le théâtre, c'est terminé, et la promo 2014 de la Nouvelle Star est officiellement constituée. Alors que nous nous attendions à ce que l'épreuve des PBO (play-back orchestre) soit la dernière, celle qui permettrait au jury de faire son choix définitif, ce dernier a pris la décision de reprendre l'épreuve de la "dernière chance", créée sur le pouce la saison dernière par les quatre jurés qui ne parvenaient pas à faire leur choix parmi les seize candidats restants. Au vu du niveau des prestations des candidats lors de cette épreuve, le jury a décidé d'emmener sur les primes non pas 15 mais 16 personnes. Dix filles et six garçons qui se produiront dès jeudi prochain sur la scène de l'Arche Saint-Germain.
Retour sur un épisode riche en émotions et source de multiples déceptions, tant pour le jury que pour les téléspectateurs.

Lors de l'épreuve des PBO, impossible de ne pas ressentir la fatigue et le stress chez la plupart des candidats. La prometteuse Mauranne, qui avait reçu un avertissement de la part du jury la veille du fait de son manque de combativité, n'a pas résisté à la pression et s'est totalement perdue dans son interprétation d'A cause des garçons, dans la version de Yelle. Ce faux-pas était celui de trop et lui a coûté sa place dans l'aventure. Et malheureusement, elle n'a pas été la seule à quitter le théâtre sur une prestation ratée. Rares sont les candidats qui ont livré une prestation sans faute, sans oubli de paroles, problème de justesse ou autre. Denis ou Benjamin, qui avaient déjà déçu lors des trios, ne sont pas parvenus à maîtriser leur stress et ont dû dire adieu aux primes dont ils étaient pourtant si proches... Ce dernier nous confie d'ailleurs ici son ressenti sur son aventure Nouvelle Star :


Le théâtre vu de l'intérieur, par Benjamin
"Ce sont mes amis qui m'ont poussé à m'inscrire aux pré-castings de la Nouvelle Star. Là-bas, un des membres du pré-jury m'a convaincu d'aller à Bruxelles pour passer devant le jury, mais c'est au dernier moment que je me suis décidé à y aller. Pourquoi la Nouvelle Star ? Je suis plus attiré par ce programme que je trouve bien plus convivial que d'autres comme The Voice. Je trouve le contexte de l'émission meilleur que d'autres.
Une semaine s'est écoulée entre mon casting et le début du théâtre. Pendant ces quelques jours, j'ai surtout bossé mon a cappella qui est, de loin, mon point faible. La première épreuve du théâtre était la plus importante et la plus difficile pour moi. Le premier jour, quand nous sommes arrivés en milieu d'après-midi, il y avait des sortes de clans, des liens s'étant créés de par nos castings respectifs. Mais dès le lendemain, lors de l'épreuve des lignes, on s'est tous entendus chanter, on se soutenait, c'est là que sont nées de véritables amitiés. Le fait de dormir trois heures par nuit (pour les plus chanceux) n'a pas été le plus facile à vivre. J'ai totalement craqué le matin de l'épreuve des PBO tant j'étais épuisé. On pouvait passer à 10h comme à 15h et les résultats arrivaient tard dans la nuit. Le plus souvent, on ne rentrait pas à l'hôtel avant 1h du matin...
N'ayant jamais tenu un micro de ma vie et en voyant le calme de certains candidats, je me suis demandé plusieurs fois si j'avais les épaules, je me suis battu contre le stress pendant trois jours, et c'est grâce à certains candidats que j'ai pu parvenir jusqu'à la dernière étape. En ce qui concerne l'ambiance générale de ces trois jours, elle était tout simplement incroyable. Personne ne peut s'imaginer ce qu'il s'est passé hors caméras. De véritables liens se sont tissés. J'étais très proche de Claudia, de Chehinaze (que j'ai rencontrée à Bruxelles), de Vincent, de Denis, de Sirine, de Chris, de Cynthia ou encore de Mehdi, et j'en oublie. Humainement, je sais que je ne ressentirai plus jamais ça de ma vie.
Les déceptions, j'en ai connues pas mal. Le manque de sommeil, les interrogations sur nos prestations, la perte de voix (j'étais quasiment aphone la veille des PBO), sans parler de l'oubli des paroles, c'était juste frustrant, on apprenait nos titres par coeur, mais le stress jouant, on oubliait tout une heure après. Sur scène, c'est terrible.
Quand vient le moment du verdict et qu'on apprend qu'on est sélectionné, c'est quelque chose d'immense, un sentiment de joie incroyable de poursuivre l'aventure pour encore au moins une journée. Mais ce fameux verdict est également synonyme de départs, on s'attache tellement, même en une journée. Il faut dire qu'on passait quasiment seize à dix-sept heures ensemble par jour. Voir partir les candidats auxquels on s'était attachés, ça fait vraiment mal moralement. Il y a eu énormément de pleurs, surtout le dernier jour. Je crois que je n'ai jamais autant pleuré que ce jour-là de toute ma vie ! Les coachs vocaux étaient sans cesse présents pour nous, ils répondaient à nos interrogations, nous venaient en aide en cas de problème. Ils étaient un soutien indispensable.
Après les PBO, le verdict a été rapide et nous n'avons eu aucune explication quant à notre élimination. On est restés pour souhaiter bonne chance à ceux qui avaient été sauvés et leur dire qu'on les verrait le soir à l'hôtel. C'est quand on est rentrés chez nous qu'on a eu des explications. Pour ma part, c'est Olivier Bas qui m'a expliqué le pourquoi du comment de mon élimination via Facebook. Selon eux, je n'avais pas les épaules pour gérer le stress des primes.
S'il y a une chose que j'aurais aimé voir à la télé, ce sont les bœufs qu'on faisait tous ensemble, à vingt ou trente autour d'une guitare ou d'un piano, la proximité des candidats, tous les moments qu'on passait ensemble à discuter, tous les moments de partage entre nous. C'était incroyable. Avec sept heures d'attente par jour, il faut dire qu'on avait le temps ! 
La Nouvelle Star, ça m'a prouvé que j'avais ma place dans ce milieu, que j'avais le talent nécessaire pour continuer dans cette voie. Ça m'a réellement donné confiance en moi, en mes qualités. Mais le plus important, c'est d'avoir rencontré toutes ces personnes, c'est la plus grande victoire de mon parcours. Si c'était à refaire, une chose est sûre, je choisirais Stéréo des BB Brunes plutôt que Chasing Cars... Je suis reparti du théâtre avec des contacts et des projets concrets. En tout cas, tenter d'autres émissions, ce n'est vraiment pas à l'ordre du jour."

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D'autres candidats ont livré une prestation d'une qualité nettement inférieure à celle à laquelle ils nous avaient habitués. Pauline et Hugo, respectivement 17 et 16 ans, sont passés à côté de leurs interprétations d'A cause des garçons et de Stéréo à cause d'énormes trous de mémoire. Mais là où le jury aurait pu choisir de les éliminer, compte tenu de leur jeune âge et de la difficulté qu'ils auraient pu avoir à maîtriser leurs émotions lors des directs, ils ont préféré replonger dans la "boîte à souvenirs". Pour ces deux candidats, elle était remplie de trésors et nos quatre jurés ont donc jeté la mauvaise pierre derrière eux pour leur laisser cette fameuse "dernière chance".

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Mais bien évidemment, ce qu'il faut retenir de ces PBO, ce sont ces merveilleux moments de musique, comme une main tendue au milieu d'un début de naufrage qui vient nous rappeler pourquoi nous suivons cette émission. Une fois encore, Yseult et Julie, les mêmes qui, avec Priscille, avaient présenté la veille un "trio d'une rare perfection" selon André Manoukian, ont livré des prestations pleine de fraîcheur et remplies d'une énergie revigorante. Un véritable moment de bonheur qui a suivi les passages de Mathieu et de Mehdi sur Stéréo des BB Brunes. Concentrés, impliqués, drôles, ils ont offert au jury les plus belles interprétations de ce titre. Quant à Claudia, Dana et Clarence, ce sont des versions d'Impossible de Shontelle sincères, chargées d'émotion et pleines de jolies failles qu'elles ont présentées à l'impitoyable jury qui n'a pu que s'incliner devant une telle réussite. Enfin, Chasing cars a été sublimée par Marc et Alvaro qui nous ont invités dans leur univers et sont parvenus à toucher en plein coeur jurés et téléspectateurs. Pour ma part, c'est la version d'Ezra qui m'a bouleversée, et je n'ai visiblement pas été la seule. "Si je savais chanter, j'aimerais chanter comme lui", a même avoué Olivier Bas.

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Après le départ de dix candidats, le jury a de nouveau convoqué les vingt-deux participants restants à l'épreuve de la "dernière chance". Manoukian, lui, affirme qu'il ne s'agit pas là d'une épreuve mais bien d'une "chance", d'une invitation à leur "reseter les oreilles". A cappella ou accompagné de leur instrument de prédilection, ils devaient interpréter LA chanson. Celle qui devait leur porter bonheur, en quelque sorte. Malheureusement, c'est ici que certains candidats dont la place sur les primes était quasi-assurée ont chuté. Clarence avait choisi de défendre sa place sur Armstrong, sans savoir que cette chanson avait déjà été reprise par Maurane. Au lieu de la chanter, elle l'a "expédiée", selon les termes de la chanteuse. Priscille non plus n'est pas parvenue à briller sur cette épreuve, enchaînant les fausses notes sur un titre de Lana del Rey pour la première fois depuis le début de son aventure.

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Le choix du jury ne s'est pas révélé très surprenant, mis à part pour deux ou trois noms sur lesquels je n'aurais jamais parié pour les primes : Sirine, l'hypersensible, Chehinaze, la "cagole cosmique" ou encore la discrète Kim. Pour les autres, cette "dernière chance" aura surtout servi de confirmation. Mathieu a terminé son parcours comme il l'avait commencé, sans aucun faux pas, sur du Bob Dylan. Yseult a montré ce qu'elle sait faire de mieux en tournant à sa sauce le Dog days are over de Florence + The Machine. Julie a honoré son statut de "Adèle à la française" sur Hometown Glory. Hugo s'est ressaisi et, accompagné de sa guitare, a impressionné le jury sur un "beau bordel". Pauline a repris Ain't no sunshine, chanson qu'elle a interprétée de nombreuses fois l'été dernier et qui a toujours eu son petit effet, effet qui n'a pas loupé sur le jury. Claudia a interprété le sublime Adorn de Miguel, accompagnée par Hugo à la guitare. Mehdi, "l'écorché vif", a livré une bouleversante version de Tuesday de James Arthur. Quant à Ezra, il a bluffé les jurés sur une version de The Boxer de Simon and Garfunkel d'une beauté rare.

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"16 candidats aux univers artistiques originaux, surprenants, singuliers, peut-être même de mémoire de Nouvelle Star, la promotion la plus intéressante depuis dix saisons". Voilà sur quoi s'est achevé cet épisode, et après y avoir réfléchi, OUI, cette promotion me semble bel et bien être la plus intéressante depuis dix saisons. Parce que pour la première fois, le niveau est élevé et réellement homogène. Pour la première fois, je n'ai pas eu un mais des coups de coeur. De véritables coups de coeur comme il n'en arrive généralement qu'un ou deux par an. Voilà la raison pour laquelle mon coeur bat encore si fort pour la Nouvelle Star après tant d'années.

Je vous laisse sur un billet rédigé par ma copine Laure qui, vous le verrez, est aussi atteinte par la Nouvelle Star que moi... Je sais que je suis quelque peu mono-sujet en ce moment mais je vous promets de revenir bientôt avec d'autres petites choses !

"La Nouvelle Star est une émission qui a toujours beaucoup compté pour moi. C’est en effet elle qui la première a commencé à me forger une culture musicale, c’est en la regardant que j’ai réellement compris ce qu’était la musique. J’y ai également découvert tant d’artistes étonnants dont je suis encore avidement le parcours. Mon rapport à la musique a donc toujours été lié, d’une certaine façon, à cette émission.
Quel n’a pas été mon bonheur lorsque la Nouvelle Star a ainsi été reprogrammée l’année dernière ! Et cette fois, j’ai décidé de faire les choses autrement, j’ai décidé d’aller voir en concert tous ces candidats qui m’avaient touché d’une façon ou d’une autre une fois leur parcours terminé. J’ai ainsi découvert l’envers du décor. Ca m’a permis de comprendre que leur vie ne s’arrêtait pas à l’émission. Et j’ai également compris la sincère amitié qui liait tous les candidats, j’ai compris que les liens qui s’étaient tissés entre eux n’étaient pas liés simplement à leur parcours musical, mais aussi à ce qu’ils étaient humainement. Tout simplement. J’ai donc pu voir ce qu’on ne soupçonne pas derrière l’écran : les candidats des primes, ceux du théâtre, ensemble. En les voyant je ne savais plus qui s’était arrêté où dans l’aventure. Parce que j’ai compris que ce n’était pas cela qui comptait.

Forte de cette belle expérience c’est donc d’un point de vue différent que j’ai abordé cette nouvelle édition de la Nouvelle Star. Lorsque le théâtre est arrivé j’ai décidé de porter un regard attentif sur chacun des candidats, même ceux qu’on ne voyait pas, ceux qui n’étaient pas forcément mis en valeur par l’émission, ceux que l’on voyait partir les uns après les autres, pour aller plus loin avec eux. J’ai ainsi retenu des candidats comme Clarence, Julien ou encore Priscille qui ne manqueront certainement pas de faire parler d’eux dans d’autres circonstances. Et je compte bien être là le jour où ça arrivera.
Une fois de plus j’ai compris la sincère amitié qui liait tous les candidats, j’ai tenté au mieux de discerner ce que la caméra ne laissait qu’entrevoir. Parce que la Nouvelle Star est vraiment pour moi une aventure humaine. Oui, humaine pour moi, simple téléspectatrice. Je me suis toujours demandé pourquoi cette émission me touchait autant et je crois avoir quelques pistes de réflexions. A mon sens la réponse est que la Nouvelle Star est un programme simple et sincère. Ce sont les deux adjectifs qui qualifient pour moi les nombreux candidats de cette émission. Il y a leur envie de chanter, il y a leurs rêves leurs désirs. Mais il y a aussi leurs doutes, leurs remises en question. Ce sont des jeunes qui font ce qu’ils peuvent pour réussir dans la musique. Pour faire ce qui leur tient le plus à cœur. Ils brillent parfois, puis s’écroulent ensuite, parfois définitivement, certains se relèvent, défendent ce qu’ils veulent être et y parviennent. Alors la Nouvelle Star ce serait peut-être finalement comme un miroir, un miroir de la vie, de nos vies, dans lequel on se reconnaît, comme une sorte de microcosme musical (ainsi comment ne pas me reconnaître, moi élève en prépa, dans le parcours du combattant des candidats au théâtre par exemple ? Et les exemples sont nombreux).

Un miroir donc, mais qui dans son reflet fait apparaître plus lumineux certains candidats dont on découvre le talent. Je dois dire à ce propos que cette saison de Nouvelle Star m’apparaît comme singulière. En effet il y a toujours eu ce schéma classique dans l’émission du candidat favori qui se révèle dès les castings et impressionne jusqu’à une finale qu’il remportera en toute justice sans réelle surprise. On peut ainsi penser à des candidats comme Christophe Willem, Julien Doré ou encore Sophie-Tith l’année précédente. J’ai aussi eu mes propres favoris, mes évidences, qui me sont apparues immédiatement et que je n’ai jamais lâché ensuite, je citerai ainsi Benjamin Siksou ou Florian l’année dernière.
Mais cette année rien de tout cela. Enfin si, quelques coups de cœurs dès les castings dont le plus important a été celui d’Yseult qui m’a mis la claque musicale que je n’attendais pas d’une voix féminine et qui n’a cessé de m’impressionner prestation après prestation. Mais si j’ai cru l’affaire réglée à la fin de ces castings, rien ne s’est passé comme prévu. Car ce qu’il s’est passé d’inattendu c’est que d’autres candidats sont venus me retourner, m’attraper le cœur comme je ne m’y attendais pas lors des épreuves du théâtre. Je pense ainsi à Mathieu dont je n’ai perçu l’étendue du talent que jeudi dernier lorsque j’ai découvert la joie et la sensibilité que me faisaient ressentir ses interprétations. Ou Mehdi que je n’avais pas réellement aperçu au moment des castings et qui n’a cessé de m’impressionner. Et que dire de Julie que je n’ai découverte qu’au moment des trios et dont la voix me transporte ? Ou encore Ezra dont la version de Chasing Cars m’a offert le plus grand frisson de ce dernier épisode ? Ou encore de… Je pourrais continuer ainsi avec tant de candidats. Car elle est là la singularité de cette saison, les candidats surprennent, semblent presque se découvrir eux-mêmes sous nos yeux. Je n’ai jamais vu de telles évolutions chez les talents aussi tôt dans l’aventure. Alors cette promotion me rend curieuse. Comme jamais. J’ai envie de découvrir encore tous ces candidats dont j’ai le sentiment de n’avoir perçu qu’une infime parcelle du talent, j’ai envie d’être surprise et j’ai l’intime conviction que je le serai. Aujourd’hui mes favoris sont Yseult, Mathieu, Ezra et Mehdi. Mais il n’en était pas de même avant jeudi dernier, et il en sera peut-être autrement après jeudi prochain. Car s’ils sont ceux qui m’ont à ce jour le plus touchée je n’en note pas moins le niveau impressionnant des autres candidats. Peut-être n’ai-je pas encore vu chez eux ce que j’ai tout juste découvert chez ces quatre là. Je veux me laisser porter. Porter par la surprise de cette saison dont je suis incapable de prévoir une fin. Quatre favoris ? Cela ne m’est encore jamais arrivé. Et je n’ai pas le sentiment que ce soit parce qu’aucun candidat ne parvient à se détacher. Mais parce que tous sont bons tout simplement.

Et je n’oublie pas ce que j’ai appris l’année dernière, il ne s’agit pas de prendre les candidats les uns après les autres, les uns contre les autre, mais de les percevoir comme un tout, comme une équipe qui va nous faire vivre de beaux moments dans les mois à venir et même après encore."

mercredi 4 décembre 2013

Nouvelle Star, des trios et des surprises...


Jeudi 28 novembre était diffusé sur D8 le cinquième épisode des castings de la Nouvelle Star. Le tant redouté théâtre, qui accueillait cent candidats le premier jour, a laissé partir la moitié de ses occupants au bout de vingt-quatre heures, suite à la terrible épreuve des lignes. 

Les lignes, ce moment où il est impossible pour les participants de tricher. Plus d'instrument pour se cacher, plus de deuxième chance. Leur avenir dans le concours se joue sur deux minutes a cappella. Une journée interminable à laquelle à peine une cinquantaine de personnes ne résiste. Le verdict à peine reçu, les cinquante survivants reçoivent la liste des titres qui seront proposés le lendemain lors de l'épreuve des trios. Ils doivent ensuite eux-même constituer leur groupe, par tonalités ou par affinités. Une fois les performances des dix-sept trios écoutées, analysées et triées par l'impitoyable jury composé de Maurane, Olivier Bas, Sinclair et du vétéran André Manoukian, il ne reste plus que trente potentielles Nouvelles Stars qui doivent passer par une dernière épreuve, celle des PBO, ou play-back orchestre. C'est jeudi, suite à cette épreuve, que nous découvrirons qui sont les seize candidats encore en lice qui s'affronteront sur les primes.

Oui, cette épreuve du théâtre, c'est un peu Koh-Lanta en version accélérée, les cocotiers, le feu, la pêche et les maillots de bain en moins. Trois jours, deux nuits. Non, pardon. Trois jours, le sommeil en option. Pour la plupart des candidats, il s'agit d'aller puiser au fond de leurs réserves d'énergie -qui, avec le stress, s'amenuisent à une vitesse phénoménale- pour donner le meilleur d'eux-mêmes, en tentant d'en garder un peu pour eux afin de nous surprendre encore lors des primes. Une opération délicate que seuls les meilleurs, ceux qui seront susceptibles d'être réellement performants sur la durée, parviennent à résoudre.

Cette année, dans l'épreuve des trios, ces dames avaient le choix entre « Battez-vous » du duo Brigitte et « Womanizer » de Britney Spears, tandis que ces messieurs devaient s'accorder sur « Dusty men » de Saule et Charly Winston ou « Rich Girl » de The Virgins. Quant aux groupes mixtes, ils se voyaient proposer les titres « Dès que j'te vois » de Vanessa Paradis et « Ho hey » des Lumineers. Comme chaque saison, nous avons pu observer des candidats en grande difficulté dans le choix de leurs partenaires. Il faut dire que trouver chaussure à son pied en une soirée parmi cinquante candidats aux univers tout à fait éclectiques n'est pas chose facile. C'est ainsi que nous avons pu découvrir des trios plutôt bancals et pas vraiment accordés, comme celui de Clarence, 16 ans, totalement désuni mais dont la prestation a été suffisamment convaincante pour qualifier la jeune fille et son camarade P-Jo (que la production a fait passer pour une diva à l'aide d'un montage qui ne tournait pas vraiment à l'avantage du candidat... Mais ça, c'est une autre histoire).



Mais ne parlons pas de choses qui fâchent. Le trio qui a ouvert le bal nous a offert une performance de haut vol que personne n'est parvenu à égaler. Yseult, Julie et Priscille avaient choisi de défendre leur place sur « Battez-vous » et ont scotché le jury tout au long de leur prestation, digne d'un véritable groupe. "C'est un trio d'une rare perfection. On est d'accord, on n'a jamais vu ça ?" a déclaré Manoukian, pourtant membre du jury depuis la toute première saison. C'est sans surprise que toutes les trois ont obtenu leur ticket pour l'épreuve du lendemain, quittant la scène en disant au jury "A demain pour un prochain concert !".



Les trios, c'est l'épreuve de toutes les surprises. Des bonnes comme des mauvaises. Ainsi, Dana, candidate qualifiée à Lyon, s'est vue dépourvue de sa voix jusqu'à son passage sur scène. La faute à un stress trop présent, selon le médecin. Elle a donc décidé de se présenter sur scène avec des pancartes dotées de messages humoristiques et a tenté malgré tout de chanter, poussée par Maurane. Malgré ce pépin, elle est parvenue à se hisser jusqu'aux PBO, tout comme Harisoa, avec qui elle partageait la scène. Margaux quant à elle a fait les frais de la mauvaise humeur de Maurane qui a estimé que la demoiselle avait tenté de profiter de la situation de Dana pour s'imposer face à elle. L'élimination WTF de cette année, c'est sans aucun doute celle de Julien, petit bonhomme de 18 ans, étudiant en musicologie à Bordeaux, dont le trio qu'il formait avec Pauline et Maxence n'a pas convaincu les jurés. En voilà un sur lequel j'avais beaucoup misé et qui ne méritait pas de s'arrêter à ce stade de la compétition. Enfin, le cas Mauranne a fait grand bruit au sein du quatuor des juges : si cette dernière est totalement passée à côté de son interprétation de « Ho hey », c'est après s'être remémorés ses prestations lors du casting et de l'épreuve des lignes qu'ils ont pris la décision de la faire revenir le lendemain, en la suppliant de ne pas se vautrer cette fois-ci.

Cet épisode a surtout servi à me conforter dans mes coups de coeur : Mathieu, Pauline, Ezra, Mehdi et les autres ont séduit et c'est avec grande joie que je les retrouverai demain dans le dernier épisode des castings de la Nouvelle Star 2014.

Pour finir, je vous dévoile ma liste des 16 : des évidences, des "pourquoi pas ?" et d'autres qui ne m'ont pas séduite plus que ça mais dont la place est indiscutable. N'hésitez pas à cliquer sur leurs noms pour (re)découvrir leurs castings. Je vous propose également de vous faire une idée de l'univers de certains en visitant leurs chaînes youtube.

Ezra / YT
Priscille
Clarence
Claudia



Et vous, qu'avez-vous pensé de ces trios ? Avant le verdict final, avez-vous déjà une idée de qui se produira à l'Arche Saint Germain ?

A bientôt !

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